Meissen, Lustre de style Louis XV métal et fleurs de porcelaine, vers 1900
Manufacture de Meissen ou Vincennes, dans le goût de.
Lustre à six feux avec structure principale en métal peint de couleur verte et décor de tiges et feuillages agrémentés de fleurs en porcelaine, des petites roses à fond blanc rehaussées sur les bords des pétales d’une seule couleur propre à chaque fleur : rouge, bleu, violet, jaune, vert etc.
Système électrique neuf et fonctionnel.
Travail réalisé vers 1900.
Les fleurs de porcelaine sont une spécialité que l’on doit initialement à la célèbre Manufacture Royale de Saxe, appelée plus communément la Manufacture de Meissen (nom de la ville où elle est établie) dès 1709 par Frédéric Böttger. Cette invention et la maîtrise technique des porcelaines de Saxe parviennent en France grâce aux nombreux cadeaux diplomatiques d’Auguste III, roi de Pologne et électeur de Saxe, dont la fille Marie-Josèphe épousa en 1947 le fils unique de Louis XV.
La Manufacture française de Vincennes (ancienne dénomination de la Manufacture de Sèvres avant 1756) sera fortement soutenue par le Roi Louis XV afin de concurrencer directement les productions de Meissen.
Logiquement, Vincennes cherche à reproduire les modèles et ornements de Meissen, et en 1741 elle ouvre « La Fleurisserie », un atelier où une vingtaine de jeunes filles créent toutes sortes de fleurs, plus naturalistes les unes que les autres. Vincennes rattrape rapidement son retard initial pour finalement parvenir à une maîtrise technique de la production de fleurs, parfois jugée supérieure à celle de Meissen par certaines personnalités importantes comme le Duc de Luynes.
L’aboutissement de l’excellence de la production des fleurs en porcelaine se retrouve par exemple dans le bouquet de la Dauphine (photo), créé par la Manufacture de Vincennes en 1748 et offert à Auguste III par sa fille .
Comme dans ce bouquet, les fleurs de porcelaine étaient utilisées par les célèbres marchands-merciers du XVIIIème pour être ensuite montées sur des structures en métal ou en bronze pour en faire des lustres, appliques, suspensions ou des compositions plus complexe. Ce style fût très apprécié du Roi Louis XV et de Madame de Pompadour et reste un marqueur important du règne de Louis XV et du goût croissant pour la porcelaine au cours du XVIIIème siècle.
Sources : Luynes, Duc de, Mémoires sur la cour de Louis XV, 15 février 1749, Paris, Firmin Didot, 1862, t. IX, p. 329. Weber, Julia, La porcelaine au service de la diplomatie, Les échanges entre Dresde et Versailles, Revue de la Société des Amis du Musée National de Céramique, n°16, 2007, pp.51-61
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