Adam Weisweiler, Guéridon style néoclassique en bronze doré, vers 1900

Adam Weisweiler, dans le style de. 

Guéridon circulaire de style néoclassique en bronze ciselé et doré reposant sur trois pieds en forme de boule aplatie. Ils sont reliés entre eux par une tablette d’entrejambe triangulaire aux côtés incurvés supportant une petite coupelle en marbre blanc de Carrare veiné de gris, cerclée de bronze doré et ornée d’une galerie ajourée à motifs d’arches en quinconce ; elle repose sur une petite colonne à l’imitation du bambou constituée d’un renflement de forme oblongue. 
Les trois montants sont constitués de double colonnettes imitant le bambou, à bagues perlées et brettées, sommées d’un chapiteau orné d’un protomé de femme à l’antique entouré de branches de laurier.
Plateau de marbre blanc de Carrare veiné de gris de forme circulaire, ceint d’une lingotière moulurée en bronze doré. 

Travail réalisé circa 1900. D’après un modèle d’Adam Weisweiler. 

Adam Weisweiler (1746-1820) est un ébéniste allemand reçu maître en France en 1778. Il s’installe au Faubourg Saint-Antoine où il acquiert rapidement une grande notoriété. Il se spécialise dans les petits meubles et est connu pour son utilisation de plaques de porcelaine de Sèvres ou de Wedgwood. Ses créations sont très prisées par l’aristocratie et les grandes cours d’Europe. Il devient fournisseur de la cour de France et d’Angleterre, du Prince de Galles, de la reine de Naples ou de Catherine II de Russie, par l’intermédiaire du marchand-mercier Daguerre.
Il devient un précurseur en matière de goût et de mode décorative grâce à une production très recherchée et finement exécutée. Pour cela il travaille avec les meilleurs artisans comme les bronziers Gouthière ou Thomire.
Il parvient à se maintenir durant et après la Révolution française puisqu’il devient fournisseur de la cour sous l’Empire. Il arrête sa production en 1809, un an après la mort de sa femme et l’internement de son fils.
Weisweiler crée, entre autres, un nouveau type de guéridon à double colonnettes à l’imitation de bambou, résurgence des années 1760 où l’exotisme connaissait en France, ses dernières heures, mais survivait en Angleterre avec des décors chinoisants qui connaissaient un grand succès. Ce guéridon était un archétype qui pouvait être modifié mais dont certains éléments principaux ne changeaient pas : la forme circulaire, trois double colonnettes à l’imitation de bambou et une tablette d’entrejambe triangulaire avec un élément décoratif en son centre.